C'est avec plaisir que, fin avril, je contactais le professeur KIM I-Su (KIM Yi-Soo, 김이수). Un an et demi après, j'avais enfin l'occasion de le revoir, toujours dans l'espoir de pouvoir apprendre encore plus sous sa direction. L'entrevue très cordiale qu'il m'accorda fut chaleureuse, comme si nous nous étions quitté la veille. Le planning des cours mis en place, ne me restait plus qu'à me mettre au travail !
Tout comme dans le précédent compte-rendu, il est très difficile de faire un compte-rendu complet tant la somme des détails que j'ai dû absorber est importante. La méthodologie utilisée par le professeur KIM s'avéra être identique à celle de l'année précédente : en l'occurrence, travailler des principes par le biais de la répétition d'un nombre limité de techniques. Ca peut paraître austère, mais je pense que durant le court laps de temps d'entraînement, j'ai pu acquérir certaines qualités qui manquaient l'exécution de mes techniques.
Concernant les techniques en elle-même, j'en ai travaillé trois principalement : Kalleogi, Sonmok dolligi et Dollyeo chigi. Chacune d'entre elles étaient systématiquement travaillées sur saisie de poignet homo-latéral, sur saisie de poignet contre-latéral, sur saisie de col, sur saisie de ceinture et sur coup de poing direct.
Par leur biais, le but premier était d'acquérir l'habitude de placer au préalable l'adversaire en déséquilibre (Him Giuligi). J'ai ainsi pu approfondir les principes vus l'année précédente : Daegakseon milgisu et Ap teugisu sur saisie de poignet. Progressivement, j'en suis venu à voir aussi Yeop teugisu et Dwit teugisu (voir la section "Hapgido" pour plus de détails). Ensuite, le professeur KIM m'a fait appliquer ces mêmes Him giuligi avec le Danjeon sur saisie de ceinture et avec le torse sur saisie de col.
Ce qui va de pair avec ce qui précède est un focus particulier sur le travail de mes hanches. Non seulement ce travail a-t-il été poussé sur les clés d'articulation, mais aussi sur les frappes. Celles que j'ai travaillées cette fois étaient le "poing-léopard" (Jeolgwansu jjireugi), la "bouche de tigre" (Hogu jjireugi), la frappe avec le majeur (Jungjigwon jjireugi), le sabre de main (Sudo chigi), le poing marteau (Mangchi chigi), le coude montant (Palkkumchi ollyeochigi) et le coude arrière (Dwit palkkumchi).
D'autres points tout aussi importants que les précédents ont aussi été travaillés, mais il serait fastidieux, et de toutes façons peu parlant à l'écrit, d'en donner la description. Néanmoins, il s'agissait entre autres de travail de la latéralité (côté actif, côté mort), du contact appuyé, de la détente et de la la recherche d'extension durant le mouvement, du travail de non-saisie, ... Beaucoup de choses très intéressantes qui ne peuvent se transmettre par l'écrit, mais uniquement par la répétition des techniques.
Une petite anecdote tout de même pour les connaisseurs : je crois que je n'ai jamais reçu autant de doigt dans l'anus ! Mais la leçon a porté ses fruits
Cette fois-ci encore, je remercie vivement le professeur KIM pour ses qualités de pédagogue, pour sa patience envers un élève qui cumule toutes les erreurs possibles et imaginables, pour sa disponibilité et pour sa gentillesse. Il est clair que, grâce à lui, la qualité de mon Hapgido s'en trouve améliorée, même si je dois continuer à travailler encore et encore ce que j'ai vu durant ces courtes vacances. Vivement notre prochaine rencontre !