Journal martial

Vous trouverez ici quelques réflexions, des coups de coeur ou de gueule, des points de vue, sur les sujets qui m'agiteront sur le moment. Etant un blog, vos commentaires sont les bienvenus pour étayer ou critiquer mes propos, propos qui n'engagent bien évidemment que moi Cool

Dans Muye log

Hapgi Tashinsul

Le 08/06/2015

Choe frappeUne frappe du professeur CHOE Yong-Sul

 

Parmi les écrits qui nous sont parvenus au sujet du Subak (手搏, chin.= Shoubo, jap.= Shûhaku), la partie du combat à mains nues des guerriers coréens du XIIème siècle, une maxime, « 打踢拿摔 » (Tacheok Nasol), nous décrit les quatre parties d’importance égale le composant : les frappes des mains (, , Ta), les frappes des pieds (, , Cheok), les saisies (, , Na) et les projections (, , Sol). A son instar, toutes les écoles martiales, y compris le Daitôryû (1) et ses descendants, incluent ces quatre éléments dans leur répertoire, ce qui ne veut pas pour autant dire qu’elles les pratiquent de manière identique. En effet, on trouve des différences prononcées tant dans les combinaisons (plus ou moins de frappes, plus ou moins de projections, …), dans les qualités recherchées (souple, dur, long, court, …), que dans les finalités recherchées (civiles, militaires, …). Ainsi, bien qu’il puisse sembler que la méthode de frappe (当身術, 타신술, Tashinsul) d’une école est identique à celui d’une autre, il n’en est souvent rien. Puisque nous sommes entre amateurs, la question qui nous intéresse est alors la suivante : les frappes des écoles Aiki ont-ils leur identité et, si oui, qu’est-ce qui les distinguent de ceux des autres arts martiaux ? Avec comme question subsidiaire, les frappes du Hapgido moderne sont-ils toujours Hapgi ?

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Pourquoi le Taekgyeon est aussi Hapgi ?

Le 25/02/2015

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô de décembre 2014. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

Lee yong bok

Issu originellement du Daitô-ryû yawara (comme le répétait à l’envi le professeur CHOE Yong-Sul, fondateur), le Hapgido se distingue de ses racines et de ses cousins nippons du fait de son métissage avec un art local : le Taekgyeon. De ce métissage, aussi bien technique que culturel, est né un style unique et cohérent. Comme il est difficile de mélanger de l’eau et de l’huile, cela veut-il dire que ces deux écoles mères sont de même nature ou, autrement dit, qu’elles partagent des principes communs ? Plus loin, le Taekgyeon partage-t-il le principe Hapgi avec le Daitô-ryû ? C’est ce à quoi je vais tenter de répondre ici.

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Ilchehwa, ou l’instant décisif

Le 14/12/2014

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô d'octobre 2014. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

Triptyque

Dans les Muye, l’art de prendre et de garder l’avantage reste l’un des axes de recherche les plus importants. Dans l’art de l’escrime, on cherchera par exemple à contrôler de bout en bout le sabre de l’adversaire, « se l’approprier » jusqu’à ce qu’on finisse par couper son porteur. Dans les arts de préhension de type Yusul, on cherchera aussi à contrôler l’adversaire, c’est-à-dire annuler sa dangerosité, des premiers instants jusqu’aux derniers, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il ne représente plus une menace, quel que soit son état final.

Ce contrôle commence dès que les corps des deux combattants entrent en contact. Nous nous retrouvons alors face à la problématique de l’Ilchehwa (일체화, 一体化), autrement dit comment ne former qu’un corps avec l’adversaire, comment en devenir l’élément moteur et comment conserver cet état de fait jusqu’au terme du combat (en sa faveur, cela va de soi). Répondre à ces questions, c’est trouver le moyen de se mettre en sécurité dans un premier temps, et de prendre l’avantage sur son opposant dans un second.

D’une certaine manière, la qualité d’une frappe repose aussi un Ilchehwa, bien que très bref. Cependant, afin de ne pas alourdir l’article avec des considérations sur la boxe, je limiterai l’analyse aux actions impliquant des saisies, et donc une unité des corps plus prolongée. En réalité, leurs principes en sont pourtant très proches, même si leurs effets sur l’adversaire sont plutôt différents.

Le Polissage de Mille Jours

Le 07/09/2014

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô de juillet 2014. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

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Le combat recouvre beaucoup d’aspects très différents mais, lorsqu’on essaye de le décrire de l’intérieur, il est volontiers qualifié par des termes tels que « chaos », « choc », « surprise », « incertitude », « peur » ou encore « sentiment de survie ». Afin de mieux s’y préparer, il convient de privilégier les entraînements avec un partenaire (voire plus), seuls à même de créer une représentation du combat avec, au moins de manière partielle, un environnement incertain.

L’entraînement en solitaire n’est donc qu’un pis-aller quand on n’a personne sous la main car il est quasiment une antithèse du travail avec un partenaire. Au contraire, il s’agit d’une activité maitrisée, au moment et au rythme décidés à l’avance et au résultat souhaité, sans pression liée à notre « survie ». Cependant, attendu que l’on doit s’entrainer le plus souvent possible pour progresser, l’entraînement seul ne doit pas être négligé, d’autant plus que ses bénéfices dépassent souvent le cadre du seul combat (notamment en termes de santé et de longévité).

Pour qualifier ce travail permanent à effectuer seul, les Coréens utilisaient parfois le terme de « Polissage de Mille Jours » (Cheonil Suryeon, 천일 수련, 千日修鍊) ou encore celui de « Perfectionnement au Combat de Mille Jours » (Cheonil Mugong, 천일 무공, 千日武功). Equivalant à environ trois ans, ces mille jours représentent traditionnellement le temps nécessaire pour acquérir durablement une ou plusieurs qualités.

Décrire les exercices traditionnels ou modernes à accomplir seul prendrait tout un volume, ce qui ne peut être fait dans le cadre d’un seul article. Plutôt que de faire une liste à la Prévert, je vous en donnerai les grands principes en scindant ce travail en différents types de points de vue (Gwan,), selon l’objectif du moment que l’on cherche à atteindre, selon le degré de spécialisation ou de transversalité souhaité. Les deux points de vue principaux que j’utiliserai ici sont, pour l’un, le travail selon les cinq axes du combat (un découpage de type Ohaeng) et, pour l’autre, un travail selon les trois principaux axes du Hapgi (tels que définis dans l’article précédent : « Hapki, L’Aiki vu de Corée » paru dans le Dragon hors-série n°4).

Dans Muye log

Hapgi, ou l'Aiki vu de Corée

Le 10/06/2014

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô d'avril 2014. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

 

David Constant Hapgido

Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, les échanges entre Corée et Japon furent nombreux et le Hapgido en est l’un de ses multiples avatars. En tant que descendant du Daitôryû, cette école de combat en partage les principes et les concepts. Ainsi, bien que très différents vus de l’extérieurs, Daitôryû, Aikidô, Hakkôryû et Hapgido, entre autres écoles parmi les plus connues, ont en commun un principe bien particulier : le Hapgi (합기, 合気).

Celui-ci étant plutôt complexe à définir, car protéiforme, chacun  en a son interprétation selon le point de vue à partir duquel il l’aborde, exactement comme dans la métaphore de l’éléphant et des cinq aveugles. Evidemment, les maitres coréens de Hapgido en ont une version sensiblement différente de celle des maîtres japonais. Mais je reste persuadé qu’il s’agit pourtant du même objet et que, différences s’il y a, ne sont qu’à la marge, l’essence du principe restant préservée.

Je vais donc vous présenter une synthèse de mes multiples lectures coréennes. Je ne ferai pas de parallèle avec ce que j’ai pu lire dans des livres japonais traitant d’Aiki afin de garder le message des maîtres coréens aussi intact que possible. Je laisse à tout un chacun le soin de faire une étude comparée si le cœur lui en dit (1).

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Bonne année du Serpent Noir

Le 11/02/2013

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계사년(癸巳年) 새해 복 많이 받으세요 !

Bonne année du Serpent Noir !

Dans Munhwa log

Des canons de fusil de la période Joseon découverts en mer du Sud

Le 01/12/2012

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萬曆戊子/四月日左營/造小小勝字/重三斤九/兩/匠尹□永


Trois canons de fusils ont été trouvés lors de fouilles sur un site maritime où des batailles navales se sont produites à la fin du 16ème siècle. Cette trouvaille archéologique apporte une lumière (ou à tout le moins une confirmation) sur la technologie navale et militaire utilisée par la Corée durant cette période. Enjoy Sourire

Dans Dojang log

Et c'est reparti !

Le 08/09/2012

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Après des semaines sans entraînement... (photo non contractuelle)

L'été se termine doucement et ce jeudi a été l'occasion du premier cours de la saison 2012. Petit retour sur une reprise sur les chapeaux de roue Cool