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a.jpgVous trouverez ici mes réflexions tournant autour des Muye, qu'ils soient d'origine coréenne ou pas.

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Déplacements, un pont entre Soi et l’Autre

Par Le 05/06/2018

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô d'avril 2018. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)


A

Le déplacement, c’est la vie. C’est tellement vrai que chez la plupart des mammifères, à la naissance, le premier réflexe est de se mettre debout et d’apprendre à courir, bien avant de savoir comment téter. Car il s’agit de pouvoir échapper aux nombreux prédateurs qui ne leur laisseraient aucune chance, trop heureux de chasser une proie qui ne s’enfuit pas à son approche. Une question de survie donc. Concernant l’Homme, se déplacer peut se faire de nombreuses manières : ramper, marcher, trottiner, courir, grimper, descendre, sauter, nager, …, sans compter les déplacements au moyen d’un véhicule : monter sur une monture, conduire, piloter, barrer, … Tenons-nous en à la marche, et plus spécifiquement à la marche martiale.

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Mushim, l'Esprit du Combattant

Par Le 10/12/2017

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô d'Octobre 2017. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

 

Ki

Shim, le Cœur-Esprit

 

Dans les arts coréens, la maxime "Cœur, Technique et Corps ne font qu'un" (심기체일지, 心技体一治, Shimgiche ilji) désigne les trois qualités que tout un chacun doit constamment chercher à améliorer en vue d’obtenir la maitrise de son domaine d’étude. De celles-ci, nous allons étudier le Cœur-Esprit (, , Shim) et, plus spécifiquement au domaine du combat, le Cœur-Esprit du Guerrier (무심, 武心, Mushim).

Paradoxalement, bien que le Cœur-Esprit soit cité en premier, il est, malheureusement, souvent le moins travaillé des trois aspects dans un Dojang. Surement parce qu’à l’époque où les Musul étaient encore effectifs dans le monde militaire, il était considéré comme l'élément au dessus des autres dans le cadre d’un combat et il n’était divulgué qu’en dernier, comme un ultime secret d’école. De nos jours, ces secrets n’ayant plus lieu d’être, il devrait être enseigné en parallèle et en quantité de temps équivalent à la construction technique et physique. Mais force est de constater que le travail du mental (ou le mindset, pour reprendre des expressions plus modernes) n’apparaît pratiquement pas dans les programmes de progression alors que les techniques y sont par ailleurs largement détaillées.

La maitrise du Cœur-Esprit portait sur les trois domaines complémentaires que sont l’Esprit, les Emotions et la Morale que nous allons détailler un par un.

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Gihapsul, ou la science de la Vie

Par Le 05/11/2017

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô d'avril 2017. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

GiKI, calligraphie du temple Kumanō Hongu Taisha, Wakayama, 2016

« Gi » est probablement le concept le plus galvaudé par les pratiquants d’arts martiaux, vu tantôt comme l’élément « magico-spirituel » qui rend invincible, tantôt comme une antique croyance dépassée par la biomécanique moderne, les deux se rejoignant souvent sur le terrain des préjugés hâtifs obtenus à partir d’une mince base de connaissance du sujet. Il est donc intéressant que le présent numéro de Dragon ouvre ses colonnes pour en discuter, le Gi étant de mon point de vue un des éléments essentiels de la pratique martiale.

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Danbong, Jungbong, Jangbong : l’élément Bois du Hapgi

Par Le 18/10/2016

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô de septembre 2016. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

 

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Bâton long contre sabre

 

« Le bâton est la mère de toutes les armes », tel est l’enseignement que l’on retrouve dans nombre d’écoles martiales. En effet, celui-ci fut probablement, notamment sous forme d’épieux, l’une des premières armes, avec les pierres, dont se saisirent les Homo Habilis pour se donner un avantage sur leurs adversaires, fussent-ils animaux ou congénères d’autres tribus. Cette arme, tellement primaire, tournant tellement le dos à la modernité, continue cependant d’être enseignée au sein des écoles martiales. Signe d’un archaïsme ? Ou signe de rusticité nécessaire ? Il est significatif qu’elle fût, dans la plupart des écoles militaires japonaises et coréennes, l’une des toutes premières armes enseignées aux nouvelles recrues (souvent avant le sabre même, et toujours avant les techniques à mains nues), alors que l’on pourrait se demander en quoi elle peut être efficace sur un champ de bataille.

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Hoheup, source de vie martiale

Par Le 05/12/2015

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô de septembre 2015. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

 

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Une respiration, une technique

La respiration est un élément central des traditions orientales : d’inspiration taoïste, bouddhiste ou syncrétiste, les « écoles de respiration » sont nombreuses dans cette région du globe. Accompagnant la vie de la naissance jusqu’à la mort de tout individu, il lui est prêté toutes les vertus liées à la santé physique, émotionnelle et mentale. Mais elle est aussi vue comme une source de force, de pouvoir et d’élévation spirituelle dans des plans de conscience supérieurs. Elle est enfin le dénominateur commun à de nombreuses activités traditionnelles telles que le Shiatsu, les cérémonies du thé, la calligraphie et bien d’autres encore.

Pour comprendre les fondements de la conception de Hoheup (호흡, 呼吸) dans les Muye, je ferai une rapide description de la respiration du point de vue extrême orientale « traditionnelle ». Nous verrons alors l’aspect central, bien qu’invisible, qu’elle revêt dans la réalisation des techniques de combat pour 3 de ses aspects fondamentaux : la structure corporelle et l’équilibre ; les déplacements et les mouvements ; et les rythmes et la génération de puissance.

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Hapgi Tashinsul

Par Le 08/06/2015

Choe frappeUne frappe du professeur CHOE Yong-Sul

 

Parmi les écrits qui nous sont parvenus au sujet du Subak (手搏, chin.= Shoubo, jap.= Shûhaku), la partie du combat à mains nues des guerriers coréens du XIIème siècle, une maxime, « 打踢拿摔 » (Tacheok Nasol), nous décrit les quatre parties d’importance égale le composant : les frappes des mains (, , Ta), les frappes des pieds (, , Cheok), les saisies (, , Na) et les projections (, , Sol). A son instar, toutes les écoles martiales, y compris le Daitôryû (1) et ses descendants, incluent ces quatre éléments dans leur répertoire, ce qui ne veut pas pour autant dire qu’elles les pratiquent de manière identique. En effet, on trouve des différences prononcées tant dans les combinaisons (plus ou moins de frappes, plus ou moins de projections, …), dans les qualités recherchées (souple, dur, long, court, …), que dans les finalités recherchées (civiles, militaires, …). Ainsi, bien qu’il puisse sembler que la méthode de frappe (当身術, 타신술, Tashinsul) d’une école est identique à celui d’une autre, il n’en est souvent rien. Puisque nous sommes entre amateurs, la question qui nous intéresse est alors la suivante : les frappes des écoles Aiki ont-ils leur identité et, si oui, qu’est-ce qui les distinguent de ceux des autres arts martiaux ? Avec comme question subsidiaire, les frappes du Hapgido moderne sont-ils toujours Hapgi ?

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Pourquoi le Taekgyeon est aussi Hapgi ?

Par Le 25/02/2015

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô de décembre 2014. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

Lee yong bok

Issu originellement du Daitô-ryû yawara (comme le répétait à l’envi le professeur CHOE Yong-Sul, fondateur), le Hapgido se distingue de ses racines et de ses cousins nippons du fait de son métissage avec un art local : le Taekgyeon. De ce métissage, aussi bien technique que culturel, est né un style unique et cohérent. Comme il est difficile de mélanger de l’eau et de l’huile, cela veut-il dire que ces deux écoles mères sont de même nature ou, autrement dit, qu’elles partagent des principes communs ? Plus loin, le Taekgyeon partage-t-il le principe Hapgi avec le Daitô-ryû ? C’est ce à quoi je vais tenter de répondre ici.

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Ilchehwa, ou l’instant décisif

Par Le 14/12/2014

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô d'octobre 2014. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

Triptyque

Dans les Muye, l’art de prendre et de garder l’avantage reste l’un des axes de recherche les plus importants. Dans l’art de l’escrime, on cherchera par exemple à contrôler de bout en bout le sabre de l’adversaire, « se l’approprier » jusqu’à ce qu’on finisse par couper son porteur. Dans les arts de préhension de type Yusul, on cherchera aussi à contrôler l’adversaire, c’est-à-dire annuler sa dangerosité, des premiers instants jusqu’aux derniers, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il ne représente plus une menace, quel que soit son état final.

Ce contrôle commence dès que les corps des deux combattants entrent en contact. Nous nous retrouvons alors face à la problématique de l’Ilchehwa (일체화, 一体化), autrement dit comment ne former qu’un corps avec l’adversaire, comment en devenir l’élément moteur et comment conserver cet état de fait jusqu’au terme du combat (en sa faveur, cela va de soi). Répondre à ces questions, c’est trouver le moyen de se mettre en sécurité dans un premier temps, et de prendre l’avantage sur son opposant dans un second.

D’une certaine manière, la qualité d’une frappe repose aussi un Ilchehwa, bien que très bref. Cependant, afin de ne pas alourdir l’article avec des considérations sur la boxe, je limiterai l’analyse aux actions impliquant des saisies, et donc une unité des corps plus prolongée. En réalité, leurs principes en sont pourtant très proches, même si leurs effets sur l’adversaire sont plutôt différents.

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Hapgi, ou l'Aiki vu de Corée

Par Le 10/06/2014

(article originalement paru dans le magazine Dragon Hors Série Aikidô d'avril 2014. Il a été légèrement modifié, notamment par l'utilisation exclusive de termes coréens)

 

David Constant Hapgido

Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, les échanges entre Corée et Japon furent nombreux et le Hapgido en est l’un de ses multiples avatars. En tant que descendant du Daitôryû, cette école de combat en partage les principes et les concepts. Ainsi, bien que très différents vus de l’extérieurs, Daitôryû, Aikidô, Hakkôryû et Hapgido, entre autres écoles parmi les plus connues, ont en commun un principe bien particulier : le Hapgi (합기, 合気).

Celui-ci étant plutôt complexe à définir, car protéiforme, chacun  en a son interprétation selon le point de vue à partir duquel il l’aborde, exactement comme dans la métaphore de l’éléphant et des cinq aveugles. Evidemment, les maitres coréens de Hapgido en ont une version sensiblement différente de celle des maîtres japonais. Mais je reste persuadé qu’il s’agit pourtant du même objet et que, différences s’il y a, ne sont qu’à la marge, l’essence du principe restant préservée.

Je vais donc vous présenter une synthèse de mes multiples lectures coréennes. Je ne ferai pas de parallèle avec ce que j’ai pu lire dans des livres japonais traitant d’Aiki afin de garder le message des maîtres coréens aussi intact que possible. Je laisse à tout un chacun le soin de faire une étude comparée si le cœur lui en dit (1).

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Armé et dangereux

Par Le 07/05/2012

Mugi

Les armes peuvent faire peur et, d’ailleurs, leur port est très règlementé dans la société française. Ce n’est en tout état de cause que du bon sens citoyen, l’usage de la force devant être réservée aux Forces de l’Ordre. Cependant, tant qu’il n’y a pas un policier à chaque carrefour, voire devant chaque pas de porte, il convient de savoir aussi se passer un peu d’eux et d’être aussi autonome au niveau de sa protection personnelle que possible.

Se posent alors les questions de la place des armes dans notre défense personnelle, et ce au moins à deux niveaux : leur utilisation et la défense contre elles. Que proposent les Muye ? Est-ce adapté à notre société ? Que proposer pour concilier efficacité et conformité à la Loi ?

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De la Tradition et de la remise en cause

Par Le 15/04/2012

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Muye adapté aux défenses contre armes à feu (gardes du corps)


Le monde des arts martiaux (et des Muye) évolue en permanence. Il n'y a qu'à voir le nombre d'écoles nouvelles qui se créent chaque années, et le nombre de celles qui disparaissent presqu'aussi rapidement qu'elles sont apparues. On peut aussi voir des modes fleurir ici et là : mode du Kung-Fu, mode de la Self Défense à tendance militaire, mode du MMA, ... D'un autre côté, un nombre au moins aussi important se prétend traditionnaliste, avec une origine datant idéalement de Mathusalem.

Alors, question : Tradition et nouveautés, quelles sont leurs raisons d'être ? Sont-ils deux objets différents ou sont-ils les deux faces d'une même pièce dont on jouerait sur la dualité pour des raisons marketing ? Comment situer son école ? 

Les techniques de santé dans les Muye ?

Par Le 13/11/2011

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"Prendre soin de soi et de l'autre"


La médecine traditionnelle chinoise (MTC, cor.= Hanui한의, 漢) couvre un nombre de disciplines et de spécialités très vaste et leur apprentissage est aussi long, sinon plus, que celui des Muye. Pour autant, il n'est pas rare de voir un spécialiste d'un Muye être aussi très avancé dans les MTC, et vice-versa. SI l'une et l'autre prennent chacun toute une vie à apprendre, comment concilier l'apprentissage des deux en même temps ? Y a-t-il des points communs entre techniques de santé et techniques de mort ? Quels bénéfices peut apporter l'apprentissage de la MTC à un Muyein ? Pour soi et pour les autres ?

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4- le Muyein face à la peur

Par Le 30/10/2011

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Même pas peur ! Peur de rien ! Ah, ce que j'aimerais être comme ça... Comme dans les films où le héros se jette dans la mêlée comme s'il s'agissait de plonger dans la piscine pour se rafraîchir. Mais ce n'est pas mon cas : le combat me rebute, comme si j'avais à  accomplir une action non naturelle. Evidemment, quand le combat est commencé, je ne ressens plus ce frein et je donne tout ce que j'ai pour gagner. Mais combien de combats d'entraînement perdus ou, autrement dit, combien de morts virtuelles ai-je dû subir ? Encore trop pour que je ne me sente pas invincible. Et heureusement.

ALors, à quoi sert la peur ? Qu'est-elle ? Peut-on s'en défaire ? Puis-je devenir le héros sans peur dont je rêve ? Est-ce seulement souhaitable ? J'ai déjà peur des réponses...

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3- la force, notion ambiguë dans les Muye

Par Le 20/10/2011

Ssireum 

"Tu n’en as pas l’air mais tu dois être costaud ! De toutes façons, tu n’as pas besoin d’être fort pour être efficace : le balèze là-bas, tu le plies en deux coups de cuillers à pot ! Et sans aucun effort, encore..."

La légende des arts martiaux, en tant qu’art de combat fondé sur le principe de la non-force, a fait son chemin même parmi les profanes. L'image de la jeune fille terrassant un géant avec un seul doigt semble bien ancrée : arts de paix puisque non violents, arts des faibles puisque sans nécessité d'utiliser la force, art de l'intelligence supérieure à la force brute (donc idiote selon le préjugé commun), et enfin art du non-effort supérieure à la débauche d’efforts.

Ces assertions ont-elles réellement quelque réalité ? Ou ne sont-elles fondées que sur des légendes ? SI la force est inutile, pourquoi voit-on de nombreux Muye-in avec de beaux muscles bien saillants ?

Le Hapgido, rejeton du Muye et du Budô

Par Le 11/10/2011

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En voyant ces deux photographies de SONG Deok-Gi et de TAKEDA Sokaku côte à côte, je ressens de manière éclatante ce qui fait la richesse du Hapgido : sa double nature, sa "bâtardise", son essence entre Corée et Japon. C'est comme voir côte à côte la photo de sa mère et de son père, puis se regarder dans un miroir. Et je me questionne : comment ces deux écoles si différentes ont-elles pu s'unir ? Et quelle peut-être la tête de l'enfant ?

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2- les Muye et la vieillesse

Par Le 06/08/2011

Danse du Subak (Subakchum, 수박춤)

"L’âge n’y fait rien, les vieux pratiquants sont de redoutables adversaires, les jeunes voyous n’ont qu’à bien se tenir ! Papy, avec toute son expérience de la Guerre, peut mettre à genou le gros bovin et le petit nerveux. Et avec classe, en plus". A en croire les néophytes, le temps ne semble pas avoir de prise sur les pratiquants de Muye. Mais qu’en est-il réellement de cette légende ? Les Muye possèdent-ils quelques pouvoirs de jouvence, et permettent-ils de mourir "en bonne santé" ?

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1- la Sagesse par les Muye

Par Le 23/07/2011

Quelle est l’image des Muye qui m’a toujours fait rêver, qui a été mon leitmotiv et mon moteur ? Le bondissant Bruce LEE ? Le viril Chuck NORRIS ? Le génie du sabre MUSASHI Miyamoto ? Le champion Dominique VALERA ? Non, même si j'ai une grande estime pour ces personnes, ce ne sont pas franchement eux qui m'ont poussé à ouvrir les portes d'un Dôjô. Vous allez rire (sauf si vous avez été dans le même cas que moi), l'image qui m'a attiré est la suivante :

"Le vieux Sage, ignorant la douleur et la peur, vainquant la force brute de ses adversaires par la douceur"

Avec le recul de quelques années de pratique, j'ai maintenant une image sensiblement différente de ce fantasme de jeunesse, porté par l'imagerie populaire. Aussi, j'aimerais analyser avec vous la phrase ci-dessus dans une série de 5 billets : 1- la sagesse 2- la vieillesse 3- la douceur 4-la peur 5- la douleur - dans les Arts Martiaux (AM, et par défaut Muye), afin de voir si chacune de ces images a une quelconque réalité ou tiens du mythe. Commençons, si vous le voulez bien, par l'épineuse question de la Sagesse...

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Le(s) Hapgido

Par Le 27/05/2011

Réunion des Sabeom de la 1ère génération, 1975

 

Je viens juste de rentrer de Corée et, déjà, la question revient : "qu'est ce que le Hapgido" ? Question récurrente à laquelle il est déjà difficile de répondre si on le compare aux autres arts martiaux présents en France. S'il est différent de manière évidente (et il convient de se méfier des évidences) des Karate et du Jûdô, c'est déjà moins aisé face à des écoles telles que le Taijutsu ou le Shorinji Kempô.

Mais, bien pire : au delà de comparaisons avec tout ce qui ne porte pas le nom de Hapgido, c'est à l'intérieur de ce que recouvre ce nom que la difficulté commence. Je m'en étais déjà rendu compte en participant à des stages ou à des cours d'autres écoles de Hapgido, aussi bien en France qu'en Corée : il y a parfois des différences vraiment énormes. Et pourtant, chacune se réclame enseigner LE Hapgido. 

Pour éclaircir tout cela et essayer de définir une identité au Hapgido, je vais tenter un petit tour d'horizon tout à fait subjectif des différentes évolutions que celui-ci a connu au long des 50 ans de son existence. En piste !

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Do à Do

Par Le 15/02/2011

De nombreux Muye possèdent le terme Do accollé à leur nom : Taegwondo, Hapgido, Geomdo, et ainsi de suite. Mais cela est vrai aussi dans le reste de l'Asie : Jûdô et Aikidô, Vietvodao, Qwankido, etc... S'il n'y avait que cela, ce serait suffisant pour attester de l'importance de ce concept. Mais il y a plus : on retrouve ce terme rattaché aussi à des activités non martiales, comme la Voie du Thé, la Voie de la calligraphie ou la Voie de l'arrangement floral, et bien d'autres activités humaines.

Mais, pour en rester uniquement au niveau martial, ce vocable porte-t-il la même signification dans chaque école ? Existe-t-il une Voie unique ou, au moins, les différentes Voies amènent-elles à la même destination ? En avant pour un petit tour d'horizon.

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La culture dans les Muye ?

Par Le 17/01/2011

Pour la plupart d'entre nous, un Muye, c'est se rendre au Dojang, s'habiller d'un Dobok et pratiquer des techniques. C'est aussi la première raison qui m'a fait aimer les Muye : la pratique. Se contenter de cela est parfaitement suffisant et respectable. Car ce qui est important, ce sont les apports du travail en Dojang : apprendre à se défendre, avoir une bonne constitution et une bonne santé, ... 

Alors, quand on parle de culture des Muye, il s'agit bien évidemment d'à côtés qui n'apportent rien de concret à la pratique. De prime abord...

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Muye coréens et Budô japonais

Par Le 07/01/2011

Bushi japonais et Musa coréen

 

J'ai souvent entendu des pratiquants d'arts martiaux japonais (Budô, pour faire court) s'étonner de la manière dont les Coréens appréhendent leurs arts martiaux (Muye, toujours pour faire court). De mon expérience, bien que ces deux pays soient "cousins", l'erreur de quiconque essaye de les comparer d'un point de vue français est d'ignorer combien leur Histoire, leur sociologie et leurs moeurs sont différents. Essayons de détailler ces différences.